La sensibilité du capteur
Cet article sur la sensibilité du capteur fait partie d’une série de 4 articles de vulgarisation concernant les paramètres ajustables sur les appareils photos dans le but d’optimiser la qualité des photographies prises pour un usage photogrammétrique notamment pour l’application ContextCapture de Bentley Systems.
Lors d’une prise de vue, le photographe peut ajuster 4 paramètres principaux pour composer et contrôler l’exposition de son image :
- la focale
- l’ouverture
- la vitesse d’obturation
- la sensibilité du capteur
La sensibilité du capteur
C’est la capacité du boitier à être sensible à la lumière. Une montée en ISO importante (3200 ou 6400) et performante permet de photographier en intérieur sans flash. En photographie sportive ou animalière, c’est un critère primordial.
La mesure de sensibilité ISO est identique à la mesure ASA dont elle découle.
Entre chaque sensibilité ISO, il y a un facteur multiplicateur qui est en général double. Les valeurs courantes sont : 100, 200, 400, 800, 1600, 3200, 6400, 12800.
Cependant la plupart des boitiers proposent des valeurs intermédiaires : 320, 640, 1250, 2000, 2500, 4000, 5000, 8000.
Pour comprendre le fonctionnement de la sensibilité ISO, il faut savoir que le capteur de votre reflex à une sensibilité de base : 100 (Canon) ou 200 ISO (Nikon). Lorsque l’on souhaite augmenter la sensibilité ISO dans les réglages du boitier pour compenser un manque de lumière, le signal de base de 100 ou 200 ISO est amplifié par un circuit électronique (10 fois pour obtenir 1000 ISO par exemple). C’est pour cette raison qu’il y une apparition de bruit électronique ou de grain lorsqu’on utilise des sensibilités importantes (plus de 3200 ISO).
A retenir
Le choix de la sensibilité ISO est un compromis : ai-je besoin de vitesse ? D’une petite ouverture pour obtenir une zone de netteté importante ?
En fonction du sujet à photographier, on adapte chaque paramètre : l’idéal étant d’utiliser la sensibilité ISO la plus faible possible pour obtenir une meilleure qualité d’image.
Il faudra prendre garde au mode “auto” qui sélectionne pour vous de manière automatique la sensibilité : dans cette configuration vous risquez de prendre des photos avec une sensibilité trop élevée qui engendrerait un phénomène de bruit sur vos photos et donc une piètre qualité ce qui nuirait gravement au résultat de modélisation photogrammétrique.
Et pour ContextCapture ?
Une sensibilité au-delà de 400 est déconseillée, un grain sera visible lorsque l’on zoomera. Il faut garder à l’esprit que le logiciel réalise son analyse au niveau du pixel !